TÉMOIGNAGES
Les victimes d'atteinte aux droits ont la parole
"Il m'humiliait. Il m'a craché dessus, craché dessus vous vous rendez compte ? Il m'a jeté de l'eau bouillante. Je lui disais d'arrêter, que j'avais mal, je pleurais, mais rien à faire. Il me frappait. Il a même voulu m'étrangler. Il faisait ce qu'il voulait de moi, j'étais sa chose. Il m'a violée. Je ne savais même pas que le viol entre conjoint pouvait exister et pourtant les gendarmes me l'ont dit. Aujourd'hui, je le sais, je n'étais pas consentante. J'ai été violée à plusieurs reprises !” - Sonia 42 ans (source : France Bleue)
"Dissimuler les bleus et les bosses était devenu une préoccupation régulière. Quand cacher n'était plus possible, il fallait mentir lorsque je suis tombée enceinte, mon mari a souhaité faire un test de paternité. Je pensais naïvement que mon fils ne se rendait compte de rien car les "disputes" se passaient après son coucher.La dernière a eu lieu après son huitième anniversaire. J'en suis sortie avec un œil au beurre noir, des contusions, une grosse migraine, des bourdonnements d'oreille et une image de maman très amochée. Le lendemain, j'ai décidé de quitter mon mari après avoir été convaincue par SOS Femmes battues qu'il fallait se sauver et que si mon mari finissait par me tuer, la vie du petit en serait transformée” - Daphné 36 ans (source : ELLE)
“À 17 ans et ça a été le coup de foudre. Et puis son ego et sa jalousie ont pris le dessus. Il m’a enfermée sur la terrasse, dans le froid. Quand j’ai pu enfin rentrer dans l’appartement 30 minutes plus tard, j'ai hurlé qu’il me laisse tranquille et pour me faire taire, il m’a brûlé le palais avec sa cigarette et m’a frappé sur la bouche. Je crachais du sang et lui me disait : "Arrête ton cinéma. Pendant trois ans, j’ai continué comme ça, sans rien dire. J’étais à sa merci jour et nuit : il rentrait ivre à 5 h du matin et me forçait à coucher avec lui, il a caché un magnétophone sous un meuble de la cuisine pour écouter mes conversations téléphoniques, il m’a mis des coups de pied dans le ventre lorsque je suis tombée enceinte prétextant qu’il n’était pas le père… Un jour, emmenée à l'hôpital en sang, on m’a prescrit dix jours d'ITT. À 27 ans, j’ai enfin réussi à le quitter." - Laetitia 30 ans (source : ELLE)
“Ensemble depuis trois ans quand nous avons emménagé et voulu un bébé. Quand je suis tombée enceinte, il a fait marche arrière, me pressant pour que j'avorte. À 3 mois de grossesse, il m’a giflée pour la première fois. Maintenant, en quelque sorte, je lui appartenais. Pendant toute ma grossesse, il partait avec ma voiture, mon portable, ma CB et il m'enfermait dans l'appartement, pour m'empêcher de voir mon "amant ", celui qu'il s'était imaginé. J'ai accouché un 14 février deux mois après, il est rentré tard, ivre et énervé car il était tombé sur un ex à moi qui l’avait félicité pour le bébé et m'avait passé le bonjour. J'étais en train de donner le biberon à mon fils, j'ai juste eu le temps de le poser dans son berceau. Le reste est un mélange d'horreur, de cris, de larmes, de sang, de viol.. Mes parents m’ont recueillie puis j'ai pu reprendre un appart avec mon fils à 200 kilomètres de lui, ce qui ne l'empêchait pas de venir taper à la porte, de me menacer de mort et de kidnapper mon fils. J’ai porté plainte et il a été condamné à 3 mois de sursis pour coups et blessures, 3 mois de sursis !” - Amélie 33 ans (source : ELLE)
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