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Dernier dimanche d’avril : mémoire et résistance !

Le dernier dimanche d'avril est chaque année dédié à la célébration de la mémoire des victimes de la déportation dans les camps de concentration et d'extermination nazis lors la seconde guerre mondiale. Cette année, elle a lieu le 30 avril. Cette date a été retenue en raison de sa proximité avec la date anniversaire de la libération de la plupart des camps, et parce qu'elle ne coïncidait avec aucune autre célébration religieuse ou nationale.


À cette occasion, notre association Humains en action a souhaité donner la parole à Gisèle Provost, enseignante à la retraite, femme engagée, fille de déporté et autrice du livre Mémoire gravée - Pierre Provost, Buchenwald 1944-1945. Une interview passionnante pour revenir sur cette histoire terrible pas si lointaine, et pour comprendre les ressorts qui font que des êtres humains sauront trouver (ou pas) la capacité et la force de résister.


Pour écouter l'interview: c'est ici

Gisèle Provost au micro de Droits Humains en action

La déportation, c'est-à-dire le fait de déplacer de manière forcée des personnes, de les transférer, de les obliger à s'installer ailleurs (dans une région ou un pays éloigné de leur domicile) et/ou de les interner dans un camp de concentration, n'appartient pas qu'à la seconde guerre mondiale. Des actes de déportation ont déjà été perpétrés dans le passé et continuent de l'être encore aujourd'hui.



Camps d'auschwitz (c) Pixabay

Dans le passé, il y eut : la déportation des Juifs de Judée par les Romains ; des Moresques d'Espagne au XVIIe siècle ; de près de 30 millions de Noirs africains vers les états musulmans d'Afrique du Nordet du moyen-orient (traite orientale) et vers des colonies européennes (traite des noirs) aux XVIIe et XIXe siècles ; des tribus amérindiennes dans des réserves indiennes organisées durant la conquête de l'ouest ; des Aborigènes de Tasmanie survivants de la Black War à Flinders Island au XIXe siècle ; de plus de centaine de milliers de communards de la ville de Paris exilés ou déportés en Nouvelle-Calédonie ou en Guyane ; de plus de 100 000 Alsaciens et Lorrains germanophones vers l'Allemagne après le traité de Versailles en 1919 ; de plus d'un million d'Allemands des anciens territoires allemands (re)devenus lituaniens, danois, français, polonais ; des citoyens soviétiques au Goulag sur près d'un demi- siècle de 1918 à 1968 ... et la liste est loin d'être exhaustive.


Aujourd'hui, en 2023, le phénomène de déportation continue, comme si les hommes n'avaient rien retenu de leur histoire : en Chine, avec les camps de rééducation où un million de personnes (des Kazakhs et des Ouïghours) sont détenus, forcés à travailler, torturés, violés ; en Ukraine où des enfants ont été déportés massivement, par dizaine de milliers, par différents biais et méthodes, vers la fédération de Russie depuis les zones occupées par l’armée russe.


De l'importance de ne jamais cesser de faire un travail de mémoire et de témoignage, afin que les victimes n'aient pas à subir la double peine : celle des violences morales et physiques subies en déportation, et celle de l'indifférence et de l'oubli.

































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