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Droits de l’enfant: des progrès à faire partout, y compris dans des pays où l’on s’y attend le moins

Aujourd’hui, 20 novembre 2022, nous célébrons le 33ème anniversaire de la convention des droits de l’enfant. Une convention relativement récente quand on sait qu’il aura fallu attendre 1989 pour que, la première fois dans l’histoire, un texte international reconnaisse explicitement les moins de 18 ans comme des êtres à part entière, porteurs de droits sociaux, économiques, civils, culturels et politiques – des droits fondamentaux, obligatoires et non négociables.



197 États ont signés ce document, (c’est la convention internationale la plus signée au monde), mais nombreux sont encore les pays où, dans les faits, la protection et la défense des droits des enfants ne sont pas assurées.



Sans compter que, fait étrange - les États-Unis (USA) sont, encore aujourd’hui, le seul pays à n’avoir toujours pas ratifié la convention des droits de l'enfant, alors que des pays comme la Somalie ou le Soudan du Sud s’en sont acquittés dès 2015.

Les États-Unis (USA) sont, encore aujourd’hui, le seul pays à n’avoir toujours pas ratifié la convention des droits de l'enfant

Un oubli ? Une volonté ? Le fait est que de nombreux États américains ne respectent toujours pas les droits de l’enfant, en particulier ceux concernant le mariage des mineurs, les châtiments corporels, le travail des enfants et la justice pour mineurs. Encore beaucoup trop de gens ne sont pas au courant de cette réalité, bien loin de l’American Dream et des séries américaines fun ou  « normalisées » renforçant l’idée reçue d’un pays forcément « en avance » en matière de droit en général, et de droits de l’enfant en particulier.


Or, pour ne prendre que le cas du mariage des mineurs, celui-ci est  encore légal dans 43 États, sachant qu’avant  2018 c’était le cas pour la totalité des 50 États américains. Le 28 juillet dernier, le Massachusetts est devenu le septième État à fixer l’âge minimum à 18 ans, sans exception, conformément aux normes internationales. On est encore bien loin du compte. N’ayons donc pas de préjugés positifs au sujet des démocraties modernes et des pays dits développés, lesquels seraient « forcément » exemplaires en matière de protection des plus jeunes.



Et pour balayer devant notre porte avant de nous occuper de celle des autres, rappelons qu’en France plus de 50 000 enfants et adolescents sont victimes de maltraitance, chaque année.




Pour rappel, la maltraitance infantile est définie par la Convention sur les Droits de l’enfant de l’ONU, comme « toute forme de violences, d’atteinte ou de brutalités physiques et mentales, d’abandon et de négligence, de mauvais traitements ou d’exploitation, y compris la violence sexuelle » On imagine la variété et l’ampleur du phénomène sur fond de crise sanitaire, économique et sociale.


En 2021, en France, 43 260 enfants sont concernés par une situation de danger.

Ainsi en 2018, une étude avait démontré qu’en France, un enfant meurt tous les cinq jours, tué par sa propre famille. En 2021, 43 260 enfants sont concernés par une situation de danger. En 2020, les données du numéro d’appel d’urgence 119 révélaient qu’1/3 des dangers sont des violences psychologiques (27,4%). Les négligences envers l'enfant  représentant qu’en à elles 22,7% des appels et les violences physiques 18,6%, sans compter les violences sexuelles pour un peu plus de 4%, sachant que ces dernières sont souvent passées sous silence, et ne remontent à la surface des statistiques que plusieurs dizaines d’années plus tard chez des adultes durablement abîmés par les dommages et mauvais traitements qu’ils ont subis.

Il ne faut donc pas baisser la garde et être acteur, quotidiennement, de la protection de l’enfance

Il ne faut donc pas baisser la garde et être acteur, quotidiennement, de la protection de l’enfance ; soi-même en tant que parent, enseignant, intervenant dans l’environnement des enfants ou en tant que témoin de ce qui pourrait s’assimiler à une atteinte à leurs droits.


On ne sait pas toujours qui contacter lorsque l’on est confronté à un enfant en souffrance, victime de harcèlement ou de violences. Alors voici quelques adresses et numéros utiles pour alerter au plus vite :

Enfin, parce qu’une piqure de rappel ne fait jamais de mal, relisons régulièrement les 54 articles de la convention qui rappellent les droits fondamentaux des enfants à respecter et faire respecter, ou à défaut cette liste :


  • le droit d’avoir un nom, une nationalité, une identité

  • le droit d’être soigné, protégé des maladies, d’avoir une alimentation suffisante et équilibrée

  • le droit d’aller à l’école

  • le droit d’être protégé de la violence, de la maltraitance et de toute forme d’abus et d’exploitation

  • le droit d’être protégé contre toutes les formes de discrimination

  • le droit de ne pas faire la guerre, ni de la subir

  • le droit d’avoir un refuge, d’être secouru, et d’avoir des conditions de vie décentes

  • le droit de jouer et d’avoir des loisirs

  • le droit à la liberté d’information, d’expression et de participation

  • le droit d’avoir une famille, d’être entouré et aimé









                            

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