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Escalader pour les droits humains

A l'occasion du deuxième anniversaire de notre association Humains en action, et de la journée internationale des droits humains 2022, nous avons fait le choix de donner rendez-vous aux amis, aux soutiens et à tous les "humains en action du quotidien", dans un lieu qui aurait pu paraître bien décalé pour certains : une salle d'escalade.


Rendez-vous fut ainsi pris, à Paris, un samedi après-midi, jour de quart de finale de coupe du monde de football (bien suivie malgré la situation humanitaire catastrophique au Qatar ... ), Porte d'Italie donc, au Climb'Up, au sein de 4000m² dédiés à "la grimpette"amateure ou professionnelle, mais toujours intense et sportive. Dix d'entre nous ont d'ailleurs tenté et réussi l'ascension d'une voie de 11 mètres de haut (l'équivalent de 3 étages). Pari tenu ! Pour montrer que tout est possible, même quand on tente l'ascension pour la première fois, et pour illustrer la volonté et la détermination qu'il faut dans la vie, en escalade et en matière de droits humains.


En effet, dans les trois cas de figure, il faut : savoir garder le cap et ne pas flancher même quand le vide vous appelle, que vos jambes et vos bras chancellent, que le cœur s'affole ou que le souffle vient à vous manquer. Pour atteindre un objectif : il faut transpirer, avoir un mental d'acier, ne rien lâcher, être soutenu et encouragé.


Challenge escalade du deuxième anniversaire de l'association Humains en action - 10 décembre 2022


Pour montrer que tout est possible, même quand on tente l'ascension pour la première fois, et pour illustrer la volonté et la détermination qu'il faut dans la vie, en escalade et en matière de droits humains.

Hasard de la vie ou du calendrier, alors que nous avions décidé, depuis plusieurs semaines déjà, d'associer escalade et droits humains, en envoyant un message fort et positif ; les deux thèmes se retrouvaient mêlés dans l'actualité, à quelques jours seulement de notre évènement. Des images montrant les décombres de la maison familiale de la championne d’escalade iranienne Elnaz Rekabi, (ses médailles et ses récompenses sportives jonchant au milieu des gravats ) tournaient en boucle sur les réseaux du monde entier avec une inquiétude grandissante pour celle qui avait osé défier, le 16 octobre dernier, la République Islamique d’Iran, lors de sa participation en finale des championnats d'Asie, à Séoul, où elle avait concouru coiffée d'un simple bandana en lieu et place du hijab imposé par la Fédération iranienne d’escalade.


Elnaz Rekabi en compétition lors de la finale féminine de bloc des Championnats d’Asie à Séoul, en Corée du Sud. | RHEA KANG / International Federation Of Sport Climbing / AFP



La scène qui a été filmée, sans date apparente, par Davod Rekabi (le frère de la Championne), sous le choc, en pleurs et peinant à articuler devant les ruines provoquées par l'action du gouvernement, a suscité beaucoup d'émotion dans la communauté internationale.


D'après plusieurs sources (dont celle de la BBC), Elnaz Rekabi aurait été arrêtée et placée en résidence surveillée, après avoir dû faire des excuses « forcées » devant les caméras, déclarant que l’absence de son voile était dû à un accident « totalement involontaire » car elle aurait été appelée plus tôt que prévu pour grimper. Son frère serait, lui-aussi, en résidence surveillée à l'heure qu'il est.


Alors, pour toutes celles et ceux qui continueraient de penser que le sport et les droits humains n'ont rien à voir ; on ne peut pas faire comme si le sport n'était qu'un loisir ou une parenthèse de récré. Que ce soit en positif avec des sportifs qui pourront se servir de leur audience pour faire avancer les droits, ou que ce soit en négatif avec des supporters qui participent à faire grossir les chiffres de l'audimat, et donc de la publicité, et par voie de conséquence, le soutien des sponsors qui n'auront plus de scrupule à financer des évènements qui rapportent, quel qu'en soit le prix humain, moral ou juridique, fut-il rendu public.



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